Une quête de l’insaisissable m’a souvent aspiré dans les chemins « entre » figuration et abstraction. Cette esthétique de l’instant et des sens où les réalités sont de plus en plus impalpables et fuyantes. Une voie qui mène à créer une intimité avec un paysage qui se cherche dans l’aspect de ses formes et de ses tons pour exprimer des incertitudes et des ressentis. La démarche consistait à lier les mystères de la nature aux sensations intérieures floues, abstraites et éthérées en évitant tout classicisme et rationalisation de la nature. La dérive dans l’illimité, explorant les rêves et l’imaginaire, m’appelait davantage tel un nomade se liant à ses errances. C’est en observant les rêveries des poètes et des peintres que j’ai compris qu’on pouvait interpréter ses « paysages intérieures » en une quête permanente à Soi.